Techniques utile en psychothérapies

Au delà de la technique, de nombreuses études scientifiques ont démontrées les unes après les autres que le facteur le plus important d’une psychothérapie, c’est la qualité de la relation de confiance et d’écoute qui s’établie entre le professionnel et son client. L’impact des techniques précises qui sont utilisées ne vient que loin derrière dans l’explication de l’efficacité de la thérapie. Le cœur des techniques utilisées est donc d’abord dans ce qui touche l’écoute, la confiance, le professionnalisme.

« À peine 8 % de la variance du changement thérapeutique s’explique par l’utilisation de techniques spécifiques, alors que 92 % de cette variance est liée à des facteurs communs à toutes les psychothérapies. Une analyse plus poussée des données suggère que le facteur le plus important pour expliquer la variabilité des résultats thérapeutiques est sans contredit le psychothérapeute. » (Lecomte et all, rqpsy)

Il n’en reste pas moins que pour arriver à un changement réel et durable qui fera la différence entre une simple relation d’aide et une psychothérapie, il convient aussi d’utiliser des techniques. Selon le type de problématique rencontré, ce sont des techniques différentes qui seront le plus appropriées. C’est donc au professionnel qu’il revient de choisir les techniques à utiliser et à quel moment. Ce choix se fait en fonction des objectifs nommés par le client et de l’évaluation que le professionnel fait de la situation du client, de son fonctionnement psychologique, de ses forces et potentialités ainsi que de la nature des difficultés rencontrés. Dans certain cas, la référence à un autre professionnel s’avère le choix le plus judicieux.

Vous trouverez dans les pages suivantes, des précisions supplémentaires sur les caractéristiques des techniques avec lesquelles je travaille :

Aller à « Symbole »
Aller à « Rêve éveillé »
Aller à « Cerveau et neurologie »
Aller à « Autres techniques »

test si vous cliquer, vous accepter…

Les techniques et les interventions n’ont d’efficacité que dans leur liaison étroite avec les caractéristiques des psychothérapeutes et de la relation thérapeutique

Symbole

Qu’est-ce donc que le symbole? Le symbole représente quelque chose d’autre.

Il y a des symboles dont on connaît la clef, d’autres non. Dans bien des cas,le symbole renvoie à une expérience personnelle. La langue symbolique est une langue dans laquelle nous exprimons l’expérience intérieure comme s’il s’agissait d’une expérience extérieure.

Ces images sont les symboles de ce qui a été vécu, mais leur compréhension reste obscure à la réflexion logique et verbale de la personne.

Dans l’imagerie mentale (rêve éveillé), on accède à des symboles oniriques ayant un potentiel thérapeutique important. Avec des technique appropriées, à travers les symboles il devient possible de contacter les véritables besoins fondamentaux, les angoisses cachées etc.

Voir la page Symbole et visualisation

Voici le texte complet que vous pouvez aussi trouver dans la section outils de la bibliothèque

Retour au début de la page.
Retour à la page « Approche »

Le symbole est un messager de l’inconscent.

Rêve éveillé

Voyons tout d’abord une brève définition de l’imagerie mentale que nous empruntons à Frétigny et Virel (1968), deux spécialistes du domaine de l’imagerie mentale qui présentent un panorama documenté des différentes approches oniriques existantes à leur époque :

On donne le nom générique de technique d’imagerie mentale à toute méthode d’exploration psychologique dans laquelle le sujet étant relaxé, apparaissent spontanément ou sur induction des images mentales, visuelles ou non, qui tendent à s’articuler selon un déroulement dramatique et dans laquelle le sujet verbalise ses sensations et ses états de conscience en présence du thérapeute.

Cette définition nous présente les composantes essentielles de l’imagerie mentale. L’imagerie mentale est également appelée « Rêve éveillé » par de nombreux autres auteurs bien que Frétigny & Virel aient souhaité réserver cette dernière expression à une pratique solitaire. Les composantes identifiées dans la citation ci-haut nous serviront de guide dans une présentation plus élaborée de l’imagerie mentale,

Origine
L’origine de l’imagerie mentale, vue comme technique organisée est assez singulière. Si Freud (1988), Adler et Jung (1900; 1998) avaient déjà largement entrevu le potentiel thérapeutique du rêve nocturne, il appartient principalement à Desoille (1961), un ingénieur français s’intéressant aux phénomènes paranormaux, d’avoir mis au point cette méthode d’exploration éveillée de l’imaginaire onirique. À une époque où le paysage de la psychanalyse dominait les perspectives thérapeutiques, ce chercheur isolé, qui n’avait aucune formation en psychanalyse, et peut-être du fait qu’il n’avait pas cette formation, a eu l’ouverture d’esprit de joindre hardiment les propositions d’un adepte du paranormal, Caslant, aux visées thérapeutiques dans une vision neuve et ouverte, mais dépourvue de solides références théoriques.

Voyons plus à fond les composantes essentielles de l’imagerie mentale. Si nous reprenons la définition de l’imagerie mentale proposée par Frétigny & Virel (1968), cela nous permet de discerner les premiers éléments de base de cette technique.

Images
Le terme d’imagerie tire son nom de la présence d’images mentales. Il y a donc présence d’images. On conçoit facilement les images visuelles, tel qu’on les trouve aussi dans les rêves et qui composent la plus grande part des images présentes ici, mais on y trouve également des « images » en lien avec d’autres sens. Comme le présente également Ronald Shone (1984), Mercier (2001) et Lavoie (Lavoie & Boisvert, 2005), la dimension visuelle est la plus présente, suivie de l’ouïe et de la notion de déplacement ou de mouvement.

Ce sont là des aspects qui nous semblent particulièrement intéressants car susceptibles d’être en lien avec le fonctionnement du cerveau triunique tel que présenté par Mac Lean.

« A quelle source puise ce langage imagé ? En premier lieu, dans la vie réelle, car nos tous premiers contacts avec les images sont liés, normalement, à la perception. Ensuite s’y associeront les sensations, les sentiments et les situations au travers desquelles ces images auront été perçues puis remémorées. Imprégnées de tous ces éléments, fixées dans notre univers intérieur, elles deviendront pour nous moyens d’expression pour nous restituer, dans des états particuliers de conscience, d’autres sensations, sentiments ou situations dont l’évocation s’effectuera par le lien des analogies. »

Mais ne brûlons pas les étapes et continuons d’abord d’examiner plus à fond en quoi consiste le Rêve éveillé autrement nommé imagerie mentale.

Directivité
Ces images peuvent être induites ou non. Il y a tout une polémique entourant la question de la directivité des séances d’imagerie mentale. Desoille (1961) propose une méthode nettement directive ou des images de départ sont induites selon un plan préétabli et où le thérapeute intervient dans le déroulement du scénario. Ce choix de la directivité est né de l’observation clinique. Le travail d’analyse de nombreuses séances de rêves éveillés lui a permis d’établir qu’il y a des constantes à un degré surprenant des expériences vécues suite à l’induction d’un symbole (Lavoie & Boisvert, 2005). On ne connaît pas clairement l’explication de ce phénomène, mais la notion d’archétype s’avère proche de celles des grands mythes qui reprennent des thèmes universaux. « On trouve, dans beaucoup de rêves, des images et des associations analogues aux idées, aux mythes et aux rites primitifs. Ces images oniriques ont été appelées par Freud [résidus archaïques]. L’expression suggère qu’elles sont des éléments psychiques datant de temps lointains qui survivent dans l’esprit de l’homme. » Par exemple, Desoille (1973) affirme que la suggestion d’une descente au fond des mers peut permettre la confrontation des angoisses archaïques sous la forme de la rencontre d’un monstre. Desoille (1973) a de plus constaté que certains déroulements de scénario avaient une corrélation positive avec un changement dans la dynamique de vie des sujets. « L’image a pour cause un état affectif et si cet état affectif varie, l’image varie aussi. Mais la réciproque est vraie : toutes nos expériences l’ont prouvé : si on peut orienter les images dans une direction convenable, les états affectifs s’orientent également dans le sens qu’on peut prévoir. » Il a eu l’idée d’envisager une dimension thérapeutique au Rêve éveillé en proposant des thèmes et des directions qui favoriseraient ce changement.

Par la suite, des adeptes de la psychanalyse , école misant sur la neutralité du thérapeute, ont récupéré la technique du Rêve éveillé mais en le vivant dans une approche totalement libre, sans induction et sans intervention du thérapeute. Le Rêve éveillé a alors une utilité principalement exploratoire. Romey (2001), qui renouvelle la compréhension des symboles présents dans le Rêve éveillé à partir de l’étude de plus de trois mille enregistrements d’entrevues, quoiqu’adepte du Rêve éveillé libre, affirme, en se basant sur plus de trois mille enregistrements de Rêve éveillé, que les scénarios de changement arrivent plus facilement et sans angoisse lorsqu’ils ne sont pas induits, ce qui permet au sujet de les aborder au moment où il est prêt. Mercier (2001) pour sa part, reprend les propositions de Rêve éveillé dirigé de Desoille (1961; 1973) en les révisant dans une compréhension plus moderne et en ajustant la directivité à des interventions limitées. Son expérience de plus de quinze ans comme thérapeute lui permet d’affirmer le bien-fondé de cette approche. Il est donc possible d’obtenir des bons résultats d’un côté comme de l’autre mais il importe de respecter le rythme des sujets. Dans le contexte d’imageries mentales vécues en groupe, on se trouve nécessairement dans une perspective de type dirigé, par contre les thèmes induits en ces cas devront préférablement être à visée exploratoire plus que thérapeutique car il convient d’éviter les sources d’angoisse qui ne pourraient être gérées individuellement.

Isabelle Arsenault

Résumé à venir et texte complet suivra dans la section outils

Retour au début de la page.
Retour à la page « Approche »

Le rêve éveillé pourra permettre de contacter les véritables besoins fondamentaux

Cerveau et neurologie

Bien que la référence au fonctionnement neurologique du cerveau ne soit pas une technique en soi, c’est la compréhension de ce cadre de référence qui me guide et explicite l’utilisation concrète des techniques tout au cours du processus thérapeutique. C’est à partir de la compréhension du rôle et de la nature des émotions ainsi que des sources de motivation dans le cerveau joint à la capacité d’influencer la programation de celui-ci que le processus thérapeutique trouve son explication et sa direction.

Le cerveau tri-unique

La thèse que nous présente Mac Lean a l’avantage d’être très simple et se base sur l’évolution du cerveau à travers l’évolution des espèces. Ainsi on trouve d’abord le cerveau des reptiliens comportant simplement le tronc cérébral, le cervelet et les ganglions qui l’entourent. Ce cerveau très primitif est lié aux réflexes vitaux et est le siège des instincts. À ce premier cerveau s’ajoute au fil des siècles, chez les mammifères primitifs, un ensemble constitué de glandes ainsi que d’espèces d’autoroutes nerveuses les reliant et un premier développement du cortex en lien avec les organes perceptifs, particulièrement l’olfaction. Ce nouveau cerveau, dénommé système limbique par Mac Lean serait le siège des émotions. Il permet la mémorisation des expériences comme étant agréables ou désagréables. Il est à la base de la capacité d’apprentissage, de la peur, de la colère, du désir et de la joie, de la mémoire émotive, de la capacité d’adaptation, des sentiments d’amour liés aux instincts sexuels, de la capacité de l’affection par sa possibilité de représentation. Finalement chez l’homme le cerveau comporte un nouveau et volumineux développement du cortex qui offre des capacités plus perfectionnées comportant le langage et l’écriture, ce que désigne habituellement l’intellect. Ces trois sections constituent un unique cerveau, une seule intelligence fonctionnant plus ou moins en harmonie. La collaboration entre les deux premiers est facile et le système limbique envoie des message au neo-cortex, par contre, le neo-cortex a beaucoup plus de difficulté à influencer le système limbique car il doit passer par des « routes » nerveuses qui obligent à des détours. Or la collaboration entre le système limbique et le neo-cortex est essentielle pour permettre l’apparition de l’empathie, de la charité, du souci pour autrui, de l’amour.

La plasticité neuronale

La plasticité neuronale est la capacité de « programmation » de notre cerveau. C’est le phénomène par lequel les circuits neuronaux se font, se connectant les uns aux autres de manière à former des ensembles qui réagissent simultanément lors d’une stimulation.

Chaque neurone est une cellule qui comporte deux extrémités, un récepteur et une tige qui part vers d’autres neurones. L’influx nerveux traverse un réseau de synapses sous forme électrique. Maintenant, l’efficacité, la qualité et l’amplitude du signal électrique varieront d’une synapse à l’autre, mais cette qualité peut être modifiée, soit par la fréquence de sa répétition, soit par la présence d’autres synapses excitées à proximité et quasi simultanément. C’est cette programmation entraînant une modification des synapses (l’apprentissage) qui met en place un ensemble de neurones, lequel constitue un souvenir pouvant être rappelé en réactivant l’ensemble neuronal correspondant. Cependant, pour que cet apprentissage se fasse ou s’améliore, il faut certaines conditions particulières. Plusieurs conditions peuvent entraîner une modification des synapses, rendant plus facile le passage de l’influx par la suite. De plus, lorsque deux événements sans liens arrivent simultanément et que l’un deux est intense, les deux circuits pourront demeurer liés. Par exemple, une personne qui vit un événement très intense (ex : frappée par une voiture) et qui au même moment voit passer un ballon, risque de ressentir l’angoisse de l’accident à chaque fois qu’elle verra un ballon.

Des articles plus développé suivront dans la section outils

Retour au début de la page.
Retour à la page « Approche »

La personne humaine est appelée, par la structure même de son cerveau, à poursuivre le travail de l’évolution de l’humanité

Autres techniques

« L’approche utilisée en counseling pastoral s’inspire du modèle éclectique dans lequel la dimension spirituelle ou religieuse de la personne humaine est prise en compte. Ce modèle permet d’adapter l’intervention aux diverses situations vécues par les clients grâce à la flexibilité des psychothérapeutes pastoraux à choisir, parmi un vaste répertoire d’écoles et de techniques thérapeutiques, celles qui méritent d’être utilisées dans le processus psychothérapeutique spécifique à chaque client. »

« Le choix des techniques d’intervention se fait à partir des données recueillies à l’intérieur du processus psychothérapeutique et de l’analyse que font les psychothérapeutes pastoraux de la problématique de leurs clients. Lorsque leur analyse des besoins spécifiques des changements à opérer chez leurs clients est suffisamment élaborée, ceux-ci peuvent faire appel à différentes techniques d’intervention recueillies dans différentes écoles reconnues. Parmi ces techniques nous retrouvons, par exemple : l’imagerie mentale, la gestalt, les ondes alpha, le focussing, l’analyse, la psychosynthèse, etc. Cette liste n’est pas exhaustive. L’utilisation d’autres techniques peut aussi être jugée nécessaire selon l’analyse du processus psychothérapeutique de chaque client. En ce sens, l’approche éclectique qui caractérise le counselling pastoral accorde une grande importance à l’ajustement de l’intervention aux besoins des clients. »

Document de stage,
counseling pastoral, M-L Morin.

Retour au début de la page.
Retour à la page « Approche »

La psychothérapie pastorale s’adresse donc à toute clientèle désireuse de tenir compte des questions relatives à sa quête de sens sous-jacentes à son cheminement psychologique