Est-ce que les HPI vivent plus de difficultés sociales et émotionnelles, oui ou non?
La réponse enfin et bien précisée.
Le chercheur Tasca et ses associés ont rédigé une revue systématique de littérature récente (2022) a analysé 19 recherches datant d’au plus 2 ans pour clarifier s’il existe oui ou non une plus grande prévalence de difficultés socioémotionnelles chez les personnes HPI.
Le titre: Behavioral and Socio-Emotional Disorders in Intellectual Giftedness: A Systematic Review.
Après avoir trié parmi des dizaines de recherches, ils en ont retenu 19 qui étaient pertinentes. Ces recherches ont concerné des personnes HPI de 4 à 91 ans. Tasca et ses collègues en ont décortiqué les résultats…
La réponse c’est non!
Sur l’ensemble des études, il ne ressort pas de différences claires au niveau des comportements sociaux et émotionnels entre doué et non doué. C’est-à-dire que la majorité des recherches démontrent des résultats globalement similaires pour les personnes HPI et pour la population générale.
Des études ont même répertorié des compétences supérieures en coopération, en ajustement émotionnel et comportemental ainsi qu’en préoccupation émotionnelle.
Alors pourquoi on parle tant de zèbres qui souffrent?
Les conclusions de l’étude sont vraiment intéressantes pour comprendre dans quelle situation il y a plus de difficultés…
Un petit nombre d’études recense la présence des difficultés:
1- Lorsqu’il y a présence de double exceptionnalité
2- Lorsqu’il y a une différence notable entre les indices que QI verbal et non verbal!
3- Durant une période de l’adolescence
Et encore moins fréquent, mais tout de même mentionné:
5- Plus de symptômes dépressifs observés chez certains HPI garçons par rapport aux filles…
6- Chez les adultes, une étude rapporte plus d’états émotionnels anxieux ou compulsif.
Et encore là… les auteurs font remarquer que, du très petit nombre d’études qui rapporte des problématiques: la moitié avait recruté leurs sujets dans un centre de consultation psychologique ou un hôpital, donc il y avait nécessairement présence de problématique!
Conclusion:
Aucun lien clair ne peut être établi entre HPI et la présence de problématiques socioémotionnelles.
Les auteurs ont proposé qu’un QI verbal plus élevé puisse être considéré comme un facteur de risque de troubles anxieux, alors qu’un QI de raisonnement perceptif plus élevé pourrait être considéré comme un facteur de protection
Que les présences et l’intensité de symptômes dépendent de multiples facteurs.
Que le HPI peut contribuer à trouver de meilleures façons de faire face aux difficultés et symptômes
Que le profil de symptômes est différent chez les HPI et les très hauts HPI…
Ce qui est intéressant pour nous:
D’abord, youpi, être HPI n’est pas un problème, s’il y a problématique, c’est la plupart du temps qu’il y a aussi autre chose et c’est cet autre chose qu’il faut travailler…
Un autre point est commenté: lorsqu’il y a présence de symptômes, c’est par des évaluations basées sur ce que l’individu HPI dit de son vécu… et qui n’est pas confirmé par des tests basés sur des critères objectivables ou par l’observation des tiers… Bref, ce serait plus la profondeur d’analyse que les HPI font sur eux-mêmes qui serait en cause. Je ne dis pas que les symptômes sont imaginés, mais que l’ampleur du traitement cognitif joue un rôle dans leur perception. À tant réfléchir des fois on souffre 😉
Et si moi je souffre?
Si tu fais partie de ceux qui éprouvent des difficultés, pas de panique. Ton HPI pourra t’aider à mettre en place des bons moyens de faire face et de compenser sainement les problèmes rencontrés. N’hésite surtout pas à consulter un professionnel spécialisé dans l’accompagnement des adultes HPI. Je vous rappelle que c’est mon cas et que je prends de nouveaux clients, du moins au Québec 😉 Clique ici pour accéder à la prise de rendez-vous.
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