Qui voit votre vrai potentiel?
Est-ce que cela vous est déjà arrivé de recevoir un compliment qui n’était pas du tout crédible ? Je ne parle pas des situations où vous avez du mal à recevoir ou à voir vos forces, mais de ces fois où ce qui est dit correspond à des phrases clichées, sans reposer sur rien : « Oh ! tu es tellement adorable ! » ou « T’es extraordinaire ! y’a rien d’autre à dire », et ce, jumelées à l’attitude agaçante que ces personnes n’ont justement rien d’autre à dire et répéteront le même compliment à la personne suivante…. Insultant, n’est-ce pas ?Rien à voir avec votre vrai potentiel. Et surtout, ces compliments ne favorisent aucunement la confiance en soi ; ils ont plutôt tendance à nous faire douter de nos qualités réelles.
Combien de personnes vivent cela ? Ou combien ne sont-elles vues carrément que dans les désirs refoulés des parents, les besoins des employeurs, voire du conjoint ! Mais être vu pour ses vraies compétences et forces, c’est tout autre chose.
C’est pourquoi un petit événement de mon enfance m’a beaucoup marquée. J’étais à une fête où il y avait trois ou quatre enfants, et au cours de laquelle nous avons joué à un jeu : il s’agissait d’une fusée à assembler, une grande fusée ! Bien que je fût la seule fille présente et la plus jeune, j’étais tout à fait dans ma zone ! Et comme je participais activement au montage, faisant mes suggestions au garçon à qui appartenait la fusée, une adulte s’est approchée de nous et nous observait. Je n’en croyais pas mes yeux, c’était Pierrot (Pierrette Boucher-Vermette) ! La vedette de l’émission Au jardin de Pierrot !!! Et je vous jure que ce n’est pas juste parce que j’étais émerveillée de la voir, elle m’a dit un commentaire qui m’a marquée : « Toi, tu as une perception spatiale : une force particulière à assembler les choses en trois dimensions ! » Et alors j’ai réalisé qu’elle venait de dire une chose vraie, je me suis rendu compte que j’étais la plus jeune du groupe et que c’était moi qui voyais où allaient les pièces !! J’étais complètement émerveillée et j’attribuais à la magie de Pierrot (après tout, elle avait une escarcelle magique dans son émission) la révélation de cette vérité sur moi-même ! Et, comble de bonheur, Pierrette est allée en parler à ma mère !
En effet, de ma mère, j’en recevais des compliments, mais dans lesquels je ne me reconnaissais pas, des compliments toujours assortis à ses désirs à elle et à des obligations de performance. Jamais je n’avais auparavant ressenti l’exaltation de me faire refléter une force réelle en moi. C’est peut-être pour cela que j’aime autant accompagner les personnes à découvrir leur véritable potentiel, au-delà de ce que leur entourage leur dit ou demande.
Savoir traire une vache
L’histoire que je vais vous raconter est celle de Joe. Ayant travaillé à la ferme
familiale depuis son enfance, Joe ne vivait que par et pour « sa » ferme. S’il a eu un tant soit peu de scolarité, c’est bien parce qu’on a su l’arracher à sa ferme de temps à autre pour l’envoyer sur les bancs de l’école, mais, en son for intérieur, il n’avait d’oreille que pour les meuglements des vaches. Depuis qu’il est en âge de porter un seau, il a baigné dans le travail fermier, trayant les vaches, nettoyant l’étable, nourrissant les poules et contribuant, à la pleine mesure de ses capacités d’enfant, au bon fonctionnement de la ferme. Il en était fier et heureux. Sa vie se déroulait ainsi, laborieuse, mais fière et saine, dans la joie du travail bien accompli.
Mais voilà, Joe a maintenant 52 ans, et la ferme, qui est à son frère, va fermer ! C’est toute sa vie !
J’ai rencontré Joe dans le cadre d’un programme pour aider les travailleurs de plus de 50 ans à se repositionner dans le monde du travail. J’animais avec le groupe un atelier sur les forces et compétences, et voilà mon Joe qui me regardait, les sourcils froncés, de travers, et qui s’est exprimé, avec son accent délicieusement rustique : « Ben moi, je sais rien faire, j’ai été s’a ferme toute ma vie ! » J’ai poursuivi en expliquant que les compétences ne proviennent pas juste des cours suivis, mais souvent bien plus de nos expériences… Et Joe qui me regardait de plus en plus comme si je parlais russe. Alors je me suis approchée de lui et je l’ai fait parler de son travail sur la ferme, tout en essayant d’en faire ressortir les compétences requises, mais Joe n’arrivait résolument pas à concevoir que lui, qui a si vite déserté l’école, pouvait avoir des compétences. Le groupe était pendu à ses lèvres, plusieurs partageant son sentiment qu’ils n’avaient rien de ce qu’il fallait pour un nouvel emploi… J’ai pris un temps de recul, suis entrée en moi, me suis mise dans la peau de Joe pour mieux saisir son sentiment d’incrédulité… et j’ai trouvé l’approche.
« OK, alors Joe, cela veut dire que si moi, qui arrive de la ville, je me présentais à la ferme demain matin et qu’on m’envoyait traire les vaches à ta place, je réussirais ? » (Je précise que je portais un petit ensemble genre tailleur, vraiment pas fait pour la ferme.) Les yeux de Joe se sont ouverts, tout ronds, l’air choqué et renversé à cette image : «Ah ! ben non, là ! Il faut les
connaître, les vaches ! Savoir comment les approcher pour ne pas leur déplaire, sinon elles t’envoient un bon coup de patte avant que tu t’installes ! » et il s’est lancé dans l’énumération des compétences nécessaires pour la simple traite des vaches, et, sans le savoir, il décrivait aussi ses principales forces. Et tout le groupe a éclaté de rire, d’abord de voir Joe exprimer autant de mots, puis de soulagement et d’émerveillement, car les participants venaient de découvrir qu’eux aussi avaient en effet des compétences et des forces insoupçonnées.
Et c’est ainsi que Mathias a découvert son habileté particulière reliée à la perception et à l’évaluation spatiale de ce qui l’entoure, que Martine a mis le doigt sur ses compétentes en gestion de clientèles difficiles, que Jean a pris conscience de ses capacités de réactions rapides dans les situations urgentes, et que et Sophie s’est aperçue de son aisance au classement de documents et de tâches ainsi que de sa facilité dans la gestion des priorités.
Ce jour a été un moment tournant dans le programme, car c’est à partir de ce moment précis que les participants ont commencé à percevoir le travail autrement, non plus comme un moule dans lequel entrer, mais comme une occasion de déployer leur potentiel à chacun.
Différents types de personnalités et différents potentiels
Bien connaître son potentiel devrait être une opportunité accessible à tout le monde ; en effet, c’est un tremplin d’épanouissement de soi, d’authenticité et de succès ! On entend souvent qu’il faut être positif et avoir confiance ; c’est vrai… mais la confiance se base sur les réussites confrontées à la perception de soi. Or, bien se connaître, bien connaître ses véritables forces donne comme résultat l’enlignement parfait de la perception de soi avec les accomplissements pour permettre au plein potentiel de se déployer.
«Croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut-être.
Croyez en vous et ils se réaliseront sûrement. »Martin Luther King
Un outil de connaissance de soi efficace
Dans mon travail, bien que je privilégie nettement l’échange humain aux outils plus administratifs, il y a un outil psychométrique que j’affectionne tout particulièrement : il s’agit de l’inventaire de personnalité Myers-Brigss (MBTI). Je l’aime notamment en raison de la puissance et de la validité de l’outil en soit, mais surtout parce que j’en ai une connaissance très approfondie, qui me permet d’en tirer le meilleur profit très au-delà d’un simple résultat généré électroniquement. Parfois même, il me sert à analyser une situation sans même faire passer le test.
Je ne vais pas vous ennuyer avec une présentation technique de cet outil merveilleux…. Je vous emmène plutôt dans le pays enchanteur des résultats obtenus auprès de clients concrets.
Michel: coincé par le modèle de son père
Ce jour-là, c’est un jeune homme se tenant droit, le regard clair, en pleine forme physique, qui s’installe dans mon fauteuil client. Son problème : il le raconte avec un brin d’humour ne cachant pas sa souffrance : il a du succès en affaires si rapidement dans sa vie qu’il perd son sentiment d’accomplissement professionnel ! Dit comme cela, on pourrait penser qu’il est blasé et manque de reconnaissance en la vie, mais notre échange fait ressortir une souffrance bien plus saine et réelle.
En fait, lorsqu’il parle de succès rapide, c’est parce qu’il a racheté l’entreprise familiale, déjà prospère. Il pourrait se contenter de la faire rouler telle quelle et de profiter des revenus, mais sans satisfaction, sans sentiment de réalisation, sans défi et sans fierté personnelle ni professionnelle.
Plus que cela, l’approfondissement met en lumière qu’il s’impose, par respect pour son père, d’évaluer son travail en fonction des mêmes critères que ce dernier ; or, il n’a pas un profil de personnalité semblable à celui de son père. Et là, le travail devient intéressant. Michel prend conscience qu’il a des forces et un style de leadership différents, et que c’est légitime qu’il n’a pas à être un duplicata de son père pour bien assumer la continuation de l’entreprise familiale.
Alors que son père considérait son rôle sur le terrain comme étant important, puisqu’en position de donner l’exemple, par sa présence concrète, dans le pratico-pratique quotidien, Michel est plutôt un fin gestionnaire de potentiel. Il sait conceptualiser l’ensemble d’une tâche, identifier les capacités de son personnel, déléguer, encadrer, former et superviser une équipe, faire confiance de manière à rendre ses employés pleinement engagés, responsables et fiers. Sa proximité se manifeste dans la pertinence de son accompagnement. En accordant plus de crédit à ses forces, Michel a pu optimiser son entreprise, lui assurer un développement remarquable, ce qui a fait de lui un modèle dans la région en matière de leadership efficace. Tellement efficace qu’il a pu réduire ses heures de travail sans nuire à son entreprise, heures qui lui ont permis de devenir consultant pour d’autres entreprises et ainsi entraîner des retombées positives vastes dans la région, tout en poursuivant son mode de vie équilibré, incluant une large part pour sa famille et le sport.
L’analyse MBTI : ES v/s IN
Ici, on a la confrontation d’un modèle de fonctionnement traditionnel, concret et dans le domaine du contact direct, correspondant bien à ce que la société nord-américaine actuelle favorise, en comparaison avec un style de personnalité marqué par une réflexion plus englobante, une perception plus conceptuelle et intériorisée. Ce qui est très intéressant, c’est que, dans les deux cas, la valeur humaine d’assurer une présence à l’équipe est là, mais vécue d’une manière complètement différente. Dans le cas de Michel, reconnaître sa personnalité lui a permis d’accéder à son style de leadership et ainsi de valoriser son équipe, de l’impliquer, de mettre en place un système de fonctionnement optimal et hautement viable sur le long terme, ce qui a été rendu possible par sa pensée plus globale et réfléchie.
«Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure.
Ayez le courage de suivre votre coeur et votre intuition. »Steve Jobs
Rock: un doux dans un truck
Je veux maintenant vous parler de Rock qui a passé 23 ans à travailler dans un camion. Tout naturellement, la vie de ses proches l’avait conduit vers un emploi en périphérie du monde de la construction. Pendant des années, il n’avait pas à s’en plaindre comme tel : c’
était simple, il était capable de le faire, tout simplement ! Et puis, il se disait qu’il fallait bien gagner son pain, et trouvait normal de rentrer à la fin de ses journées de travail complètement à plat. Mais avec le temps, bien que le travail ne fût pas si exigeant physiquement, sa santé a commencé à s’en ressentir.
Car on ne s’épuise pas seulement en raison de trop de défis reliés au travail, non : le sous-investissement est lui aussi usant ! En effet, quand notre personnalité n’a aucune résonance avec ce que l’on attend de nous, que nos capacités sont ignorées, inutiles et hors du modèle valorisé. Autant un travail physique fait parfois du bien en laissant l’esprit libre, autant un travail qui ne demande aucun investissement peut être ravageur à l’intérieur de soi.
Rock faisait aussi partie d’un suivi de groupe de réorientation, et tous les participants étaient nerveux à ce stade de l’atelier. Le stress était particulièrement présent chez les gens provenant d’emploi manuel à l’extérieur : ils voyaient le printemps arriver et se disaient que s’ils rataient la période d’embauche imminente, ils perdraient une saison de travail. Toute la persuasion du groupe d’intervenants était nécessaire pour les retenir
de se précipiter sur la première offre d’emploi affichée.
Je vois encore Rock parler de son anxiété comme une petite goutte qui tressaute sur un poêlon chaud ! Cette image traduisait l’inconfort du moment, alors qu’il savait pertinemment qu’il ne retournerait plus jamais travailler à son ancien poste : il n’avait pas l’intention d’y laisser sa santé ni ses chances de bonheur ! Par contre, cette décision le plongeait dans un gouffre d’incertitudes, car il ne savait pas du tout vers où il se dirigeait à ce moment !
À ce stade, il avait identifié ce qui ne lui convenait pas. Tout était tellement nouveau dans cette démarche, au point où il ne percevait encore aucune ouverture pour les belles qualités qu’il avait ! Et cette confusion ressentie lors de cette étape, je la vois avec presque toutes les personnes que j’accompagne en réorientation… Ce moment de découverte de soi qui ne semble pointer nulle part tellement on s’est habitué à se percevoir en fonction de ce qu’on attend de nous. Habitué à chercher comment se « mouller » dans un poste plutôt que de chercher le poste qui nous convient….
Et il me
tenait à cœur de ne pas juste aider les participants à se trouver un emploi, même un bon emploi ; je souhaitais ardemment que leur passage dans l’atelier soit l’occasion de découvrir leur beauté, soit qui ils étaient réellement. Et je savais que, pour cela, il ne suffisait pas de soumettre les gens à un test pour ensuite leur présenter une liste d’emplois possibles (ce qui, d’ailleurs, n’est qu’une caricature du travail d’orientation), mais qu’il fallait leur donner le temps d’assimiler ce changement de vision sur eux-mêmes.
Dans le cas de Rock, il était essentiel de lui laisser assimiler que ses qualités de chaleur humaine, de délicatesse, de réflexion, d’ouverture aux autres, de conciliation et de sensibilité étaient bel et bien des forces dans un milieu autre que son ancien emploi. Car, à première vue, Rock était découragé de découvrir son profil ! Découvrir son côté sensible, créatif et soucieux du bien d’autrui était perturbant pour cet homme travaillant dans un milieu très viril où ces caractéristiques sont dénigrées. Il fallait donc lui donner le temps de comprendre qu’il avait vraiment un beau potentiel à offrir afin qu’il devienne un employé épanoui.
Et cela s’est bien réalisé. Tranquillement, Rock a bénéficié des encouragements, cherchant ce qu’il aurait aimé faire plus jeune s’il en avait eu le choix, et découvrant qu’il s’accommodait parfois des milieux moins sociaux pour éviter les risques de confrontation et de mésentente. À la suite d’exercices dans lesquels il a développé son côté critique et son habileté à faire des commentaires constructifs, il a pu connecter avec son grand cœur et son plaisir de contribuer au bonheur des gens.
Désormais, le nouvel emploi de Rock le met en contact constant avec le public, dans un rôle où il a la satisfaction de pourvoir aux besoins d’autrui, et où sa délicatesse et son attention aux détails sont grandement appréciés. Rock respire tellement mieux dans son nouvel emploi ! Il est étonné d’avoir été capable de pousser ses nouveaux acquis beaucoup plus loin qu’il ne l’aurait jamais pensé, entre autres dans l’apprivoisement des systèmes informatiques et même dans l’apprentissage d’une langue seconde ! Quelques années plus tard, il est encore rayonnant au travail.
L’analyse MBTI (F)
Le modèle social dominant de notre société actuelle favorise un côté des polarités de MBTI. Dans le cas de Rock, il avait en réalité trois de ces polarités, mais la plus importante pour lui était celle qui différait non seulement du modèle social, mais surtout du modèle de son contexte de travail précédent. Car Rock a un grand cœur ; son côté sensible au vécu des gens était sa plus grande force et ce qu’il évitait le plus, en même temps. En effet, les gens qui ont un profil axé sur la capacité de ressentir facilement le vécu des gens ont parfois de la difficulté à ne pas s’en laisser envahir. Certains plongent à pieds joints dans cette tendance, sympathisant et cherchant à être des sauveurs auprès de ceux qu’ils cherchent à aider, et finissent par s’épuiser, alors que d’autres s’en protègent en évitant de côtoyer les souffrances des gens. C’était le cas de Rock. Mais dans le cadre de son nouvel emploi, dans une atmosphère positive, il donne son meilleur dans un contexte aidant et sécurisant.
« Il n’y a qu’une seule réussite :
arriver à vivre sa vie comme on l’entend. »
Christopher Morley
Gerry: être sérieux ou être efficace ?
La bonne volonté ne fait pas toujours tout et en voici une belle illustration.
Pour être efficace, il faut planifier, n’est-ce pas ? Tous les trucs ou enseignements sur l’amélioration de l’efficacité rivalisent de méthodes pour optimiser l’organisation, gérer l’agenda, classer des tâches, et dresser des listes… ça tombe sous le sens, pas vrai ? Eh bien, pas nécessairement tout le temps ! Vous savez, il y a des vérités généralement vraies, mais ponctuellement douteuses… C’est-à-dire des principes, des notions ou conseils qui réussissent au plus grand nombre, mais sont contre-productifs pour certains. Or, l’aspect de la typologie concernée par la planification est l’une des polarités les plus favorisées par la société nord-américaine contemporaine, et probablement plus largement encore. Tout le système d’éducation favorise le développement de ces aptitudes, ce qui contribue à les renforcer, laissant dans l’ombre d’autres modes de vie plus axés sur la capacité de réactions adaptées au moment présent. Pourtant, si votre maison est la proie des flammes, je peux vous garantir que vous avez intérêt à ce que les pompiers soient plutôt du deuxième modèle, capables de « se revirer sur un dix cents », connectés à la perception de ce qui se passe pour y réagir le plus adéquatement possible, plutôt que d’arriver en dépendant d’une intervention planifiée d’avance.
Alors, lorsque Gerry est arrivé dans mon bureau en décrivant tous les efforts qu’il déployait pour s’organiser, planifier, faire des grilles et des horaires, bref, suivre tous les conseils traditionnels du bon travailleur, mais avec des expressions qui témoignaient du poids désagréable et du sentiment de culpabilité qui orientaient ses efforts, je me suis bien doutée qu’il allait à contre-courant de ses forces à lui !
De fait, Gerry a un profil de ceux qui sont d’une efficacité supérieure dans les situations d’urgence, avec une capacité d’analyse rapide pour déterminer les meilleures façons d’intervenir, en plus de savoir en créer de nouvelles parfaitement adaptées lorsque requis. Or, il éprouvait de la culpabilité d’agir ainsi, car il avait le sentiment de ne pas faire son travail avec sérieux.
Pour trouver des façons de faire qui utilisent ses forces plutôt que de les combattre, nous avons exploré les situations où il se sentait bien et compétent. L’inspiration est venue de ses activités sportives, notamment des compétitions de vélo de montagne. C’est ainsi que Gerry a réalisé qu’il n’était pas dépourvu de planification, mais que sa pensée planifiait autrement, et que ses aptitudes étaient décuplées s’il abordait une problématique de la même façon qu’il analysait un nouveau parcours de vélo : en examinant les obstacles à la recherche de la manière la plus astucieuse de les franchir sans perte de vitesse, le tout dans une atmosphère de jeu efficace. Puis, Gerry a compris que la bonne façon pour lui de planifier était de décortiquer les bons coups après la course, pour en extraire des principes applicables et ensuite transformer son analyse initiale en prémices de rapport final au client.
À partir de ce moment, Gerry a modifié ses engagements professionnels, dirigeant vers d’autres collègues les demandes de clients pour des travaux plus routiniers, il s’est spécialisé dans la résolution de problèmes en situation d’urgence, rendant d’immenses services à de nombreuses entreprises. Son entreprise personnelle a pris un bel envol, les contacts n’ont pas manqué, et Gerry est plus performant et heureux.
L’analyse MBTI (P v/s J)
Cette étude de cas montre un des côtés très inspirants et méconnus du MBTI. La typologie de la personnalité selon Jung (à la base du MBTI) est sous-tendue dans son ensemble par le mode de fonctionnement. Cette dimension est souvent ignorée alors qu’elle influence profondément l’ensemble de toutes les dimensions de la typologie. L’histoire de Gerry illustre une personne extrêmement brillante, dont le mode de fonctionnement de base n’est pas dans la recherche de contrôle sur les évènements, mais plutôt dans une perception maximale du moment présent. Cette particularité draine toutes ses capacités de perception des détails, de réflexion et d’interaction pour les canaliser dans une recherche de solution immédiate et pertinente… et qui plus est joyeuse !
«Il n’y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile,
il n’y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel. »
Dalaï Lama
Et votre potentiel à vous…?
Je pourrais vous en raconter encore et encore, comme la beauté d’un profil atypique assumé avec l’histoire de Madeleine qui est devenue écrivaine après s’être acceptée, ou le cas de Roxanne qui a vu sa relation avec son fils de trois ans se transformer, tout comme son travail d’intervenante, tout en découvrant sa personnalité à elle. Ou encore Denis, ou Lisa…. Il faudrait bien que je vous en raconte d’autres un de ces jours. Mais au-delà de ces exemples, une question importante demeure : que voyez-vous de votre véritable potentiel ? Avez-vous conscience de votre trésor à vous ? Sinon, quelle action allez-vous poser pour le découvrir ?
Vous voulez d’autre article sur le potentiel?
bien sûrs. il y en a un eBook tout plein 🙂
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