Journal de bord d’un capitaine: l’ouragan Mathew

Je suis là, sur le bord de ma fenêtre, à observer la mer.

Si je suis là aujourd’hui à contempler la mer, c’est parce que je prends un temps d’arrêt, parce que tout mon organisme, tout mon corps, m’a bien indiqué que j’avais absolument besoin de reprendre un temps de repos. Quelques jours, quelques semaines ? Ce n’était pas planifié, mais après avoir vécu une année aussi tumultueuse, c’est vraiment mérité !

Journal de bord d'un capitaine: l'ouragan Mathew

Capitaine à New-York

Pour vous mettre dans le bain, je suis capitaine de voilier, capitaine sur l’océan et instructeur de voile croisière. Oh ! ce n’est pas de ça que je vis, loin de là, mais c’est de cela que je nourris une partie de mon âme, une partie de ma vie, et cette passion représente également une excellente façon pour moi de gérer mon anxiété. C’est tout simplement une merveilleuse école !

Un convoyage intense

Pour commencer, cette année, cet automne tout particulièrement – déjà que je n’ai pas étéJournal de bord d'un capitaine: l'ouragan Mathew
épargné par l’été et le printemps – j’ai vécu un voyage des plus intense. Je devais faire un convoyage. Évidemment, ce n’est pas la première fois que j’en fais. Cette fois, il s’agissait de prendre un bateau au lac Champlain et de le conduire aux Bahamas. Petit hic : sur le chemin, il y avait l’ouragan Matthew (octobre 2016) ! Celui-là même qui, à son passage à Haïti, tout près de ma destination, a fait de grands désastres et qui était qualifié dans les publications, les journau
x et les bulletins du moment comme le pire ouragan des dernières décennies !

Alors, en tant que Capitaine sur mon voilier et en compagnie d’un équipage que je ne connaissais même pas avant, je me suis retrouvée face à la perspective de l’ouragan. Son évolution changeant beaucoup, on a rebrouJournal de bord d'un capitaine: l'ouragan Mathewssé chemin pour aller se mettre à l’abri. C’est dans la baie de New York près de Sandy-Hook, à l’ancre, que j’ai laissée passer
la queue d’ouragan près de nous.

La solidité souple d’une ancre

Je remarque que beaucoup de gens sont étonnés par mon choix de mettre le bateau à l’ancre plutôt qu’au quai. Or, en réalité, le bateau était solide dans sa souplesse et dans son mouvement, alors que l’attacher à un quai quand il y a beaucoup de vague est loin d’être souple. En effet, le voilier était stable et mille fois mieux sur son ancre que sur un quai ou il aurait subi des coups rudes en tirants sur ses amarres. L’ancre est solide dans le fond et grâce à sa longueur de chaîne elle demeure souple aux vagues en surface, quelle image de vie ça aussi, quelle image de vie que cette ancre…

Calme dans l’intensité

Aussi étrange que cela puisse paraître, je suis restée très calme, très sereine au moment de cet ouragan dévastateur. J’en ai même profité pour immortaliser cette période au moyen de vidéos. J’avais déjà pris toutes les mesures nécessaires, fait toutes les vérifications pour m’assurer de la sécurité de mon équipage et de celle du bateau au milieu de ce chaos, de ce danger : tout était sous contrôle.

video prise pendant le passage de Mathew

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Évidemment, être calme et gérer le stress dans les situations difficiles fait partie intégrante de ma fonction de capitaine et, surtout, cela fait partie de mon ancre à moi…

Une fois que la tempête s’est calmé, on a repris la route avec pratiquement pas de dégâts sur le voilier, ce qui était déjà très satisfaisant. Ensuite, il y a eu une autre tempête tropicale à laquelle on a fait face également.

La peur après coup

Et encore, par la suite j’ai revécu à nouveau des conditions de météo pénibles ou je n’avais plus de bulletins météo ! face à de telles difficultés, je devais prendre des mesures. Si j’ai une météo qui date de plus de trois jours, alors je me réfère principalement à mes propres connaissances en météorologies, j’observe les nuages, les vents, j’observe tout çà, je vérifie, j’établis mes calculs et rien qu’en ayant l’ombre d’un doute, je prends des mesures pour faire face. Ce jour-là, après avoir vu passer deux très gros systèmes météo, je me mets à avoir des sérieux doutes, je suis terrifiée, j’ai beaucoup plus peur que lorsque j’étais face à l’ouragan.

Avec du recul, l’explication est très si
mple, car face à l’approche de l’ouragan j’avais des informations, j’avais pris les mesures de sécurité ! Je me rends compte maintenant après coup, en étant paisiblement assise dans mon salon à regarder par la fenêtre et à boire ma petite tisane, je me rends compte qu’à ce moment la, toute la peur que j’ai contenue, contrôlée et emmagasinée face à l’ouragan (car à cet instant la, fallait agir et non vivre l’émotion) alors cette masse d’émotion est ressortie par cette fin de voyage à un moment ou en réalité il n’y avait pas de danger. Mais ça, je ne le savais pas, je n’avais rien pour me l’indiquer…

Prendre des décisions pour assurer la sécurité

Alors d’après ce que je pouvais déduire de mes observations météo, il y avait un risque qu’il y ait une autre grosse tempête tropicale qui s’en vienne rapidement. Donc, je devais gérer la sécurité de mon équipage d’abord et avant tout.

Malgré tous mes efforts, il n’y avait aucune possibilité de communication, je me suis rendu, avec le voilier, à l’île où était la meilleure tour de communication de la région afin d’avoir un bulletin météo. Or, aucun signal radio ou cellulaire. Pire : tout était barricadé, tout semblait confirmer qu’il y avait du danger à l’horizon encore plus que je ne l’avais pensé.

J’étais dans des hauts fonds, des endroits difficiles à naviguer et c’est là ou les émotions ne sont pas toujours logique, car j’ai eu infiniment plus peur à ce moment-là, que lors de l’ouragan. Une peur indescriptible, que je peux toujours ressentir, car j’étais livrée à moi-même sans aucune information externe. J’ai dû prendre les décisions qu’il fallait pour être certaine que, si jamais c’était un très gros temps, j’allais mettre mon équipage à l’abri. Cela impliquait décision de rentrer à une heure qui n’est pas logique vers une marina ou on n’entre pas de nuit. J’ai dû faire une manœuvre extrêmement difficile et qui comportait une grosse dose de risque du fait que… en cours de route, les choses commencèrent à se gâter. Hormis l’équipage qui allait bien, j’avais le moteur en panne, la grand-voile qui s’était déchirée dans la semaine et qui était extrêmement fragile et mes batteries presque épuisées. Je savais qui si je restais à l’ancre, je courais un grand risque, car plus de batteries, donc plus de feux (lumières) pour signaler mon bateau, plus d’instruments pour savoir les profondeurs, plus de moteur pour relever l’ancre ensuite, et pas l’outil adéquat pour réparer le moteur ! Je devais tenir compte de tout ça ! En même temps que j’essayais de faire ma manœuvre, je devais vraiment tout évaluer, calculer, planifier. Et prendre la seule décision qui me semblait possible pour faire en sorte de protéger mon équipage, leurs vies ! Car là, il s’agit vraimen

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Réparation des voiles: de la petite couture 😉

t de gérer des vies, de les mettre en sécurité. Donc il ne me restait plus qu’à entrer de nuit ! malgré que je savais que c’était dangereux. Je ne sous-estimais pas ce danger, parce que c’était un danger que j’étais capable de gérer, alors que s’il y avait une tempête tropicale, là je ne savais pas si je pouvais le gérer à cet instant précis, dans l’état du bateau.

 

Capitaine seul maître à bord: soutenir mes décisions!

À partir du moment où le bateau a été suffisamment proche des côtes pour que je puisse capter des communications, il a encore fallu une heure pour avoir quelqu’un qui réponde au téléphone, une heure de perdue de plus, car je devais faire ouvrir l’entrée de la marina. Puis ça a été toute une série d’appels, les uns après les autres pour nous redire de manière répétitive, absolument les mêmes choses. Et cela au moment ou j’avais absolument besoin de tout mon équipage pour faire la manœuvre d’affaler les voiles avant de m’engager dans un chenal étroit bordé de coraux. Je fais couper les communications. Je reçois un message, un texto dans lequel mon second patron me disait de mettre à l’ancre pour réparer le moteur.

Or la situation n’était vraiment pas la même qu’au passage de Mathew ou l’ancrage était une bonne chose. Dans de pareilles conditions, la vague énorme, trente nœuds de vents, pas de batterie pour pouvoir signaler ou je suis, alors que je suis dans un chemin où il y a des cargos qui passent régulièrement, pas de moteur et pas les outils pour le réparer. J’avais un paquet de facteurs me faisant conclure que cette opération était irréaliste !

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par beau temps, le voilier qui fend la vague.

Bref, lorsque j’ai reçu sa demande, j’ai compris son intention, mais j’étais la seule à avoir toutes les informations pour juger du réalisme ou pas de sa requête. Dans de tels moments, c’est moi la capitaine et ça fait partie de mes défis à moi comme femme. C’est moi la capitaine et, là, un de mes patrons sur terre, qui n’avait pas toutes les informations concernant ma situation, me disait : « N’entre pas » et m’ordonnait clairement : « Tu te mets à l’ancre ! » Alors, moi, en tant que capitaine qui doit d’abord et avant tout, au-delà de l’avis des autres, gérer la sécurité de mon équipage – comme on dit : le capitaine est le seul maître à bord après Dieu – je devais assumer mon choix. C’était un gros défi pour moi d’appliquer cette décision, et je l’ai fait ! J’ai alors retrouvé mon ancre intérieure. Je suis entrée au port de nuit, j’ai contrevenu à l’ordre de mon supérieur et j’ai ainsi fait mon job de capitaine. Tout le monde est sain et sauf, j’ai assuré la partie du chenal ou tout le monde s’attendait à des problèmes énormes, je l’ai passé et je l’ai réussi. Le voilier a été légèrement endommagé dans l’entrée même de la marina, mais c’était très minime comparativement à ce qui pouvait arriver. J’ai assumé une décision difficile à prendre, une décision qui était réfléchie, qui était-ce que je pouvais trouver de plus logique pour m’assurer de sauver la vie de mon équipage et le bateau.

Plus peur face aux réactions que face au danger 😉

Mon défi n’était pas terminé. Le lendemain je devais aller voir mon patron qui n’était vraiment pas content, mais très calme. Ce n’est pas quelqu’un qui manifeste ses émotions, je le connais, je le savais et j’avais cent fois plus peur de sa colère calme. Eh oui, j’ai souvent plus peur des réactions des gens que des véritables dangers sur l’océan ! Or avant d’aller le voir, j’ai fait ce que je recommande à mes clients. J’ai utilisé la technique que je décris dans le merveilleux livre « ma confiance » qui est un regroupement de plusieurs auteurs de l’académie du « zéro limite » sur la confiance.

Alors dans mon article de ce livre je décris comment j’ai accompagné une cliente qui n’arrivait plus à sortir d’une situation ou elle n’était pas heureuse. Je l’ai accompagné pour trouver, à sa façon, l’attitude nécessaire en s’aidant d’un personnage, un héros intérieur, pour aller rechercher sa force intérieure à elle. Alors je fais cet exercice pour moi et j’étais fragile à ce moment-là, mais vraiment fragile… Et encore une fois j’étais paralysé par la peur au point où je savais que je risquais d’éclater en sanglots devant mon patron et cela, ça n’aurait pas été utile pour lui démontrer que j’avais pris une décision réfléchie et non pas une décision émotive, illogique, et dangereuse. Alors j’ai fait l’exercice, j’ai trouvé un personnage d’un film qui personnellement, m’a aidé à retrouver une solidité ! J’ose vous le dire : c’était le capitaine Kirk ! Et là, j’assume ma décision et je suis capable de la défendre. C’est à ce moment que j’ai à nouveau retrouvé mon ancre pour un autre défi. j’étais capable d’aller faire cette rencontre. Je suis resté calme, ce qui était d’autant un défi que j’absorbais beaucoup les émotions de mon patron et toute sa frustration légitime d’avoir été impuissant pendant ma manœuvre.

La confiance lorsque mon ancre est solide

J’ai gagné beaucoup de confiance, au fil de mes expériences comme capitaine. Cela m’aide dans ma vie en général. Certes, ça n’a pas empêché que parfois j’ai pris des mauvais chemins par le passé, dans le sens où je ne me suis pas respectée. J’ai de longs détours ou je me suis suradaptée aux autres, soit dans mes relations, soit dans les communautés auxquelles je me joignais, soit au travail. Des longues années à trop en faire, à trop essayer de correspondre à ce qu’on attendait de moi, à trop essayer de ne pas déplaire par peur de ce qui pourrait arriver. À oublier pendant tout ce temps là que quand que je reste moi-même, je suis ancrée. Je l’avais oublié : c’est la nature humaine !

Des débuts malhabile

Alors, de là je reviens à la voile. J’ai fait du chemin, j’en oublie bien des bouts, mais finalement il y avait toujours des moments ou j’arrivais à me recentrer à retrouver ma force. Là, j’étais animatrice dans les scouts et chef d’une troupe de scouts marins vient m’offrir, si j’acceptais de devenir cheftaine d’une troupe féminine de scouts marine, que la troupe allait me payer mon cours de brevet élémentaire de voile. Évidemment j’accepte ! J’aimais animer, aider un groupe à grandir et puis je rêvais de la voile depuis toute petite et je pensais que ça ne serait jamais possible pour moi, que c’était pour les riches etc.

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Mon premier cour de voile, avec l’excellent instructeur Julien

Vous auriez dû me voir dans ce cours ! Parce que j’avais très peu d’équilibre à la suite d’un problème de santé, je circulais à quatre pattes sur le petit voilier pour aller à l’avant et attacher la voile. Je me disais que ce n’était pas possible, que je ne ferais jamais de voile ! Même pas capable de me tenir debout pour aller sur le pont, non, mais ! Mais j’ai tout de même fini par réussir le cours ! Je n’ai pas lâché, j’ai continué, j’ai persévéré, je me suis beaucoup exercée et j’ai réussi. À la fin je faisais toutes les manœuvres. J’ai vraiment beaucoup pratiqué en régates. J’étais capable de faire les manœuvres sur le pont avec assurance, et j’étais capable de les enseigner aussi à mes scoutes, et cela, ça apporte tellement…

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La troupe des scoutes-marines Phoenix en formation

Par la suite, j’ai organisé un camp d’été dans une école de voile pour compléter les brevets des scoutes. À la fin de la semaine de stage, le directeur de cette école m’a dit : « Tu enseignes bien ! Tes filles, tu les as tellement bien préparées ! Si tu veux devenir instructeur, je t’engage ! » Je suis passée, dans mon premier cours, de l’état d’un quadrupède à celui de me faire offrir un poste d’instructeur ! Et c’est grâce à l’expérience et aux filles scoutes que j’aidais que j’ai trouvé la confiance et l’audace de me présenter à la certification d’instructeur ! Un énorme contraste !

Découvrir ma force

De plus, l’été suivant, je m’étais aussi présentée au programme étudiant de la garde côtière canadienne, un emploi d’été ! Naïvement ! (heureusement que je suis naïve des fois parce qu’il y a des avancées fantastiques que j’ai faites dans la vie comme ça ). Avec mes scoutes on avait eu la visite des étudiants de la garde côtière, qui venait inspecter les bateaux, et j’avais trouvé que c’était une attitude préventive fantastique, qu’ils étaient bien formés et ça m’avait inspiré. Alors, je m’étais présentée à mon tour à l’entrevue, comme ça, pensant que c’était surtout des programmes de préventions. Et j’ai été sélectionnée, 7em sur 300 candidats.

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découvrir ma force: dans la garde côtière.

En fait, j’ai découvert pendant la formation, que c’était d’abord et avant tout, le sauvetage ! Sur l’eau, dans les vagues, dans les conditions les plus difficiles. Des gens étaient intéressés principalement par ce côté trépidant ce qui n’était pas mon cas, du moins, pas au début. J’ai fait et adoré la formation. Quand on arrivait à des mises en situation pratiques, que ça soit d’éteindre un feu ou des simulations pour transborder quelqu’un qui se comporte comme s’il était évanoui, à ma grande surprise je m’étais démarquée du groupe. J’ai été remarqué principalement par mon calme dans l’action (les moments d’urgence), couplé à ma capacité de gérer une situation, de voir et d’analyser quelle était la meilleure option à prendre, tout en ayant le recul émotif nécessaire.

Je n’avais jamais réalisé cette force en moi ! Toujours la même ancre au fond. Et c’est cette force-là qui fait que je suis capitaine sur l’océan maintenant et que je suis capable de faire face aux obstacles, même un ouragan. La garde côtière m’en a fait prendre conscience, et ç’a été un niveau encore plus profond de consolidation de mon ancre. Moi qui suis très anxieuse, calme quand il le faut, mais anxieuse autrement, j’ai compris que, quand je panique, il n’y a jamais rien de grave ! Alors que, quand je suis dans une vraie situation où je dois gérer un danger, je suis calme, j’analyse et je suis capable de prendre et d’assumer les décisions qu’il faut. Après, je suis devenue instructeur intermédiaire et instructeur avancé, capitaine sur des convoyages sur l’océan. Je ne sais même pas s’il y a d’autres femmes qui le font, mais sûrement très peu.

Une femme capitaine

J’ai réussi, comme femme, à faire ma place dans un monde d’homme, car capitaine c’est vraiment un monde d’homme. J’y suis arrivée parce que j’ai pris conscience de tous ces niveaux de mon ancre intérieure, mon ancre qui reste solide même quand ça brasse en haut, quand les vagues me secouent. Cette même ancre que je distingue, si bien que, maintenant, j’arrive à accompagner des gens, mes clients, vivant de l’anxiété.

Solide et calme dans l’épreuve

Désormais, je sais profondément que, dans une épreuve, j’aurai le calme et la solidité qu’il faut pour passer au travers et assurer la sécurité de mon équipage et celle du bateau. C’est quand même beau ! Surtout si on sait qu’avant tout cela, enfant, j’étais l’élève qui était la risée de tout le monde, qui n’avait pas confiance en elle et de faisait enfermer dans son casier d’école ! Maintenant, je suis une capitaine qui est de plus en plus reconnue et appréciée pour sa compétence et son professionnalisme ! Je suis une professionnelle en psychothérapie qui se démarque aussi sur ces mêmes points. Je reçois de plus en plus de témoignages grâce auxquels je vois que je fais une véritable différence et que j’aide les gens à un niveau extrêmement profond et durable. C’est toujours de la même petite fille qui était victime d’intimidation et de méchanceté gratuite qu’il s’agit. Une petite fille qui a continué à prendre conscience de son ancre, de sa force, et que cette force se manifeste quand elle ose être elle-même.

C’est ce que j’avais envie de partager aujourd’hui, en cette journée de repos où je recharge ma batterie, sereinement.

Je ne dis pas que c’est toujours joyeux, toujours facile : lorsque la fatigue s’empare de moi, les émotions lourdes viennent aussi, mais je reste sereine, parce que je sais que mon ancre est bien prise au fond de moi…

Sur ce, je te souhaite bonne journée, bonne découverte de toi-même et bon vent !